Mon ganglion

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J’ai un ganglion, tout le monde en a. Mais le mien est malade. J’ai un ganglion sous l’aisselle qui me fait mal. Et je n’ai aucune idée de ce qui va m’arriver….

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Aucune idée de ce que c’est, du pourquoi le ganglion est malade, de comment guérir cela. Mon médecin traitant est en sueur, il s’inquiète, se demande ce que c’est, me fait faire des prises de sang et des examens suivront. Echographie et ponction sont au programme, sans savoir ce qui suivra par la suite, je n’ose même pas l’imaginer.

Tout un tas de questions se bousculent dans ma tête : est-ce que c’est grave ? Comment ai-je pu attraper cette crasse ? Est-ce que j’ai un cancer ? Est-ce que c’est guérissable ? Aurais-je le temps de profiter de la vie ou est-ce que mon ganglion en a décidé autrement ?

Le pire, je crois, c’est d’être dans l’attente, de ne pas savoir. Je n’ai aucune info. Mon médecin parle chinois, avec tous ces termes médicaux. Je n’y comprends simplement plus rien. Du coup, j’attends. Je fais tous les examens médicaux demandés, je passe des coups de fil et demande des rendez-vous. Je fais ce qu’on me demande mais aucune information n’est transmise entre les différents services, le verdict se fait désirer et je ne sais faire que patienter.

Patienter, sans avoir aucun pouvoir sur la situation, c’est vraiment le pire pour moi. Attendre est un vrai supplice, surtout lorsque je dois attendre après les autres, quand je dépends d’eux. Je ne sais rien faire pour faire avancer les choses. Rien ne progresse, au contraire, ça stagne. Et j’ai juste l’impression que c’est de pire en pire. Tout ce que je peux faire, c’est attendre et souffrir.

Une fois le rendez-vous pour la ponction arrivé, l’affaire étant tellement importante, bizarre et dérangeante, la ponction s’est transformée en biopsie imprévue. Le prélèvement part en laboratoire pour mise en culture. La douleur est là et le temps passe.

On ne m’appelle pas, c’est moi qui passe des appels, qui envoie des mails, pour tenter d’avoir des nouvelles, en vain. J’attends…

Soudainement, mon médecin traitant me rappelle et me demande de venir refaire une prise de sang. Décidément, le but est d’en faire du boudin! Et les choses s’accélèrent. Les nouvelles arrivent. Les résultats de la biopsie sont là, la possibilité d’un cancer est écartée, et le ganglion malade ayant formé une boule, est en fait un bon gros abcès. Lequel est très douloureux, très gros et très laid, à l’échographie. 

Mon cas est tellement spécifique que les spécialistes veulent s’occuper de moi. Dans la même semaine, les rendez-vous pour une nouvelle échographie et celui pour une chirurgie sont pris, par mes soins. Le but est de retirer cet abcès. Pour en être enfin débarrassée ?

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J’apprends également que lors de la biopsie, j’ai réussi à avoir le staphylocoque doré, lequel s’attrape par contamination de l’aiguille qui rentre dans la peau. Les antibiotiques qui me titillent les intestins deviennent dès lors mes meilleurs amis.

Un appel tardif m’apprend enfin que cette boule serait venue de “la maladie de griffes de chat”. Ce nom spécifique signifie que je me suis faite griffer par un chat qui aurait eu un microbe sur la griffe et qui me l’aurait ainsi transmis. 

Ceci appris, cela me semble tout bonnement impossible. Ayant eu des chats depuis ma plus tendre enfance, je me suis toujours faite griffer sans jamais rien attraper. Pourquoi maintenant ? Qu’est-ce que c’est que cette merde de microbe ? Incompréhensible hein ? Plus vous me lisez et moins vous comprenez, on est d’accord.

Cette boule toujours présente sous le bras, un énième rendez-vous pris chez le spécialiste, on ne m’enlève pas cette grosseur gênante. Mais je reçois cette fois-ci le traitement qui convient à cette maladie de la griffe du chat. Antibiotiques à prendre, cet abcès doit partir tout seul. Par la suite, une visite pour une échographie est encore prévue et cette boule a enfin diminué ! 

Un dernier rendez-vous chez le spécialiste me confirme que le tout a bien diminué de volume. Et que, selon le médecin: “on en parle plus !” Je rentre à la maison, soulagée. Pas de cancer, pas d’opération à prévoir, juste un bon gros virus de merde ! 

Je reprends le sport en douceur car la douleur m’abandonne petit à petit et me laisse reprendre mes activités. Merci ! 

Mes chers lecteurs, vous êtes en bonne santé ? Vous avez tout gagné ! Si ce n’est pas le cas, je vous souhaite bon courage et je suis de tout cœur avec vous. Les rendez-vous, consultations et autres traitements ne seront décidément jamais agréables. Je me sens enfin mieux, je peux enfin le dire ! Mon petit corps n’a pas fini de m’en faire voir de toutes les couleurs, je crois. Mais qu’il se manifeste ! Peu importe le virus ou la blessure, une fois que j’aurais combattu le mal qui me hante, je pourrais dire “Hé ! j’en ai connu d’autres hein !”

Catégories : Réflexion. Étiquettes : attente, biopsie, cancer, ganglion, mal, maladie, médecin, peur, ponction, rendez-vous, et virus.