Pourquoi j’écris ?

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Je pense trop, je me pose mille et une questions. Je réfléchis, mon cerveau est en surchauffe. Faut pas croire, ça cogite là-dedans. Je ne le laisse pas paraître mais oui, je pense à plein de trucs. Plein de choses me travaillent alors que ça ne devrait pas. Il faut éviter de réfléchir, il faut se poser et arrêter de penser. Ce sont des conseils que j’ai déjà reçu maintes et maintes fois. Mais, hélas, c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire.

Pourquoi pensez-vous que l’on agit ainsi, nous, les « overthinkers », ceux qui pensent trop ? Car l’on veut seulement se protéger. On pense à tout et n’importe quoi dans le seul but d’envisager toutes les solutions possibles et d’ainsi se préparer au pire. Je pense sans arrêt à la veille, à ma journée, au moment présent, à ce qu’est ma vie actuellement, ce que je pourrais faire pour l’améliorer. Je pense à la vie de tous les jours, à mes proches, à mon entourage, à ceux qui partagent tout simplement ma vie. Et là, les questions fusent: vont-ils bien ? Suis-je assez bien, gentille, aimable et serviable avec eux ? Est-ce que je les mérite seulement ?

Les sujets auxquels je pense sont nombreux, tous différents et se mélangent bien souvent les uns aux autres. Parfois, je perds le fil de mes idées. Je réfléchis même quand je parle et bien souvent, c’est d’un autre sujet. Du coup, entre ce que je pense et ce que je dis, il y a souvent un monde de différence. Rassurez-moi et dites-moi que c’est un peu comme ça pour vous aussi. Sinon, je vais vraiment finir par croire que je suis bizarre. Comme je vous le confiais, les sujets s’entremêlent dans ma tête. Comme l’entretien de la maison, les tâches ménagères, le travail, les collègues, les factures qui m’attendent chaque mois et cette fameuse question qui, elle, revient tous les jours: que faire à manger ce soir ?

Dans mon cerveau, c’est le chaos comme dans cet épisode, lorsque Bob l’éponge ne sait plus son nom. Son cerveau est rempli de mini Bob l’éponge qui cherchent l’information dans une quantité folle de dossiers et d’étagères. Au milieu se trouve un grand feu et tout le monde panique. Je fais cette comparaison car, quand trop de pensées occupent mon cerveau, c’est un peu ce qui se produit. Sans le feu au milieu, je l’espère. Certains jours, je finis avec un bon mal de tête, comme Bob l’éponge !

Il faudrait, en effet, relativiser, lâcher prise et souffler, mais comment faire ? Avec l’entretien de la chaudière à prévoir, les devoirs du petit à vérifier, la courroie de la voiture qui fait du bruit, les heures supplémentaires qu’il faut faire pour terminer ce dossier urgent, nourrir les animaux et il faut encore une fois nettoyer ces satanées vitres ! Souffler, il faut souffler, se détendre, ne penser à rien. C’est facile à dire, avec… et…., ok, j’arrête !

Personnellement, je suis incapable de résoudre ce problème. Du coup, j’écris. Car, pour exprimer mes pensées oralement, je suis nulle, alors je préfère les coucher sur le papier. J’écris pour m’exprimer, pas forcément pour être lue, mais j’écris pour me sentir exister. J’écris comme si personne ne lisait car je considère l’écriture comme mon petit monde à moi, où je peux être moi-même, où je peux tout dire sans jamais être jugée. Chacun a sa façon de s’exprimer. Que ce soit, par la prise de parole, le chant, la musique, le sport, ou encore l’art. Et c’est si beau de voir quelqu’un que l’on aime s’exprimer librement et paisiblement que l’on devrait tous le faire un peu plus souvent.

Catégories : Réflexion. Étiquettes : écrire, écriture, pensée, penser, réfléchir, et sujet.